samedi 8 novembre 2008

Machado, encore















Cette citation, « ojo que ves / no es ojo porque lo veas / es ojo porque te ve », légende le récit 67 d'une photo où le regard est mis en scène ; récit essentiel puisque c’est de l’essence de la photographie qu’il s’agit ici. Quel échange est en jeu quand on photographie ? Que devient celui, celle, ce qui est fixé par la photo ? Il y a toujours, qu’on le veuille ou non, l’agressivité prédatrice de l'objectif, qui fait du sujet photographié un objet. Mais ce que souligne ici le photographe en citant Machado, c’est l’intégrité de son geste qui préserve l’autre d’un rapport instrumentalisé. Le sujet reste sujet, le regard reste regard.




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